Lundi de la 17e semaine, année paire

"Jésus leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ."
Lundi 1er juillet 2024 — Dernier ajout dimanche 26 juillet 2020

Jr. 13,-1-14 Dt. 32 Mt 13, 31-35

  • Le lundi 29 juillet 2024 iCal
    semaine17 : Lundi de la 17e semaine, année paire

Jésus leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ." C’est bien la plus petite de toutes les graines,

« qui devient même un arbre, au point que les oiseaux du ciel viennent s’abriter dans ses branches. » Jésus magnifie la toute petitesse dans la nature : « C’est bien la plus petite de toutes les graines, » dit-il. Ce qui est le plus petit dans le monde est signe du Royaume de Dieu. La vie chrétienne, la vie de la grâce ne se voit pas de l’extérieur, elle ne fait pas de bruit. Si on la laisse s’introduire dans notre cœur, la grâce divine le convertit. Cette grâce nous est donnée par la foi, à travers la prière et la charité. Cette vie de la grâce est un don qu’il faut demander et souhaiter avec humilité. La graine de moutarde se transformera en un arbre immense. La Parole de Dieu travaille en nous la vie éternelle. L’Église est le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile. C’est la toute petitesse de Jésus qui va permettre à l’humanité d’être régénérée. Progressivement si nous entrons dans le mystère qu’il nous propose, nous comprenons que ce qu’il y a de plus petit et de plus fragile en chacun de nous, avec lui va régénérer l’humanité prise d’orgueil.

« Le Royaume des Cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que le tout ait levé. » La réalité du Royaume vient à nous, elle est toujours agissante en notre humanité. Avec la prière, nous nous retrouvons dans une nouvelle atmosphère, loin des rapports de dominations qui peuvent évoluer. Nous rendons grâce à Dieu d’être introduits dans la compréhension du mystère du Royaume de Dieu. Ce mystère est grand comme le mystère de l’enfant de Bethléem. Il est vulnérable comme le crucifié agonisant du Golgotha. Jésus annonce le mystère de l’amour qui seul est victorieux de l’illusion que procure l’orgueil ! Cette réalité nous rejoint et nous touche. Le Royaume nous vient, il nous appelle aussi à poser un petit acte pour aider sa venue. Jésus prêche de sa façon habituelle, à travers les paraboles. Il emploie des images simples et courantes pour expliquer les grands mystères cachés du Royaume. De cette façon, tout le monde peut comprendre. Dieu nous attire dans la trame complexe de nos relations. Il veut nous instruire avec la plus petite de toutes les semences ! Ce qu’il y a de plus fragile, de plus vulnérable, de plus petit, de plus pauvre, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre l’orgueil du « monde. »

"Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole ; pour que s’accomplît l’oracle du prophète : J’ouvrirai la bouche pour dire des paraboles, je clamerai des choses cachées depuis la fondation du monde." La fonction d’une parabole est de signifier ce qui se joue dans les relations profondes entre nous. Elle exprime quelque chose qui nous dépasse. C’est un peu comme lorsque le soleil se lève en montagne et fait lever le jour, éclairant les massifs, les révélant peu à peu, le paysage entier apparaît à nos regards, sans qu’il ne se construise étape par étape, il s’approfondit plutôt. Il surgit lentement et s’impose à notre contemplation. Il en est ainsi du Royaume de Dieu. C’est une réalité qui a été voulue par une autre liberté que la nôtre. Cette réalité se développe en faisant évoluer doucement notre contexte et nous-mêmes comme par enchantement. C’est ainsi que nous pouvons comprendre le rôle de l’homme qui sème, de la femme qui enfouit le levain dans la pâte. Cette transformation se joue aujourd’hui, lorsque nous nous rassemblons pour prier. Le temps de prière silencieuse au début engendre en chacun une disponibilité pour entendre les paroles qui vont suivre.

Nous demandons la grâce de suivre Jésus dans son chemin de pauvreté.

Vos témoignages

  • Merci cher Père pour cette homélie. Elle résonne en moi car me voici installé sur l’île de la Réunion et en toute humilité je souhaite développer des équipes d’entrepreneurs et dirigeants Chrétiens. La route est longue, le temps ne presse pas, les rencontres sont belles. Prions pour que nos chemins de vies soient comme ces graines de moutarde. Merci En union de prière

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